JOURNAL VIOLONE 9 (Ref. EMV1015)

Publié le 2001-01-01
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Les Allumés du Jazz
JOURNAL VIOLONE 9

Artistes / Artists
Barre Phillips

Label(s)
EMOUVANCE

Barre Phillips est un maître incontesté du Solo.
Ici, au-delà de l'événement qu'il crée, son nouvel opus trouve une résonance particulière dans l'hommage qu'il rend à Robert Kramer.
Profondeur, beauté et humanité, Barre Phillips démontre qu'il est en tout point essentiel.

Le solo est, depuis plus d'une trentaine d'années, l'une des dimensions du travail du contrebassiste Barre Phillips : c'est en 1968, peu après avoir décidé de s'établir définitivement en Europe, qu'il entrait en effet en studio à Londres pour enregistrer "Basse Barre", son premier disque en solitaire. Difficile, toutefois, de réduire un album comme ce "Journal Violone 9" au simple jalon partiel d'une œuvre versatile et foisonnante, marquée par des rencontres majeures (Ornette Coleman au début des années soixante, Paul Bley, Bill Dixon, Archie Shepp, Jimmy Giuffre puis, après sa traversée de l'atlantique, Evan Parker, Chris McGregor ou encore, bien sûr, John Surman et Stu Martin avec lesquels il fonde « The Trio » en octobre 1969) : chacun s'offre et se laisse appréhender comme une expérience unique et entière, qu'on ne replace dans un contexte chronologique ou phonographique que pour la commodité d'une invitation toujours imparfaite à l'écoute.

Ces huit pièces, dédiées à Robert Kramer, ouvrent à l'univers étrangement clos d'un instrument envisagé d'un regard résolument libre ou libertaire, dans lequel la perfection d'une formation classique est altérée au profit de l'audace d'une exploration jamais achevée de ses ressources sonores. Cordes et bois, caressés, frappés, frottés et polis, se plient ici au désir de recherche et de spontanéité d'un musicien qu'on reste libre de suivre ou non dans sa lente lutte avec un instrument qu'il nous fait entendre dans toute sa brutalité (très peu de réverbération, ce qui pourra étonner), sans chercher à en embellir ou falsifier la sonorité. Cascades de notes pincées, longs développements à l'archet, incursion dans les hauteurs où le son de la contrebasse se rapproche de celui du violoncelle, jeux de percussions et de frottements, portamento et infimes désaccordages sont quelques-uns des fragments de ce disque où l'on se laissera tomber comme dans un puits sans fond, sans chercher à reprendre pied sur quelque plateforme moins inédite.
Bernard Quiriny, www.chronicart.com

L'écoute du cd de Barre Phillips en solo, après l'avoir vu et entendu in vivo, est une expérience gratifiante. Les gestes du contrebassiste prennent tout leur sens dans la musique et servent de points de repère pour l'écoute a posteriori de cet enregistrement. De ce point de vue, sa relation à la musique s'apparente à celle du danseur ou à celle du peintre. L'avoir vu jouer aide considérablement l'écoute. Pas d'exercice de style ni d'effets démonstratifs ici : de la musique toute nue. Sa maîtrise à la contrebasse, exceptionnelle, est complètement investie dans la dimension ludique et expressive au bénéfice du sens, de l'émotion, de la surprise. Soit un vrai moment d'improvisation libre qui devrait aussi convaincre l'amateur de musique contemporaine. Après autant d'années (de décennies) de scène, il est remarquable qu'un musicien ait gardé toute la fraîcheur de ses jeunes années et sa spontanéité tout en ayant mûri sa démarche esthétique (cf "Basse Barre" ou "Journal Violone n° 1" à Londres en 1968). (...) Je réécouterai souvent ce disque.
Jean-Michel Van Schouwburg, jazzaround, n°30, février-mars 2002

Barre Phillips (b).

1 – Time, our Time
2 – Via One
3 – Borning
4 – Dear Doctor
5 – Windwalk
6 – J.B.'s Present
7 – Nellie' Fire
8 – Row Bear

Durée : 52'15
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