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ECHOPLASME (Ref. BIS-019-U)

Publié le 2022-11-15
18 €
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Les Allumés du Jazz
ECHOPLASME

Groupe / Band
eRikm & HANATSUmiroir

Musiciens / Musicians
Ayako Okubo, eRikm, Olivier Maurel

Label(s)
BISOU

Echoplasme 
Ou faire émerger l’invisible, convoquer des fantômes.

N’ayant, à ma connaissance, jamais rencontré un quelconque fantôme ou autres ectoplasmes, l’idée d’en représenter quelques-uns sous une forme graphique, me semblait périlleux.
Seuls des clichés me venaient à l’esprit. 
Après quelques sinistres esquisses, ces croquades ont animé mon goût pour l’allégorie. Tout comme je le fis lors de ma première rencontre avec l’ensemble HANATSUmiroir, je pris le Styx et me grimai de cendre.

L’antichambre où nous nous étions rencontrés, était un espace exigu et sans fenêtre. Afin de minimiser les résonances de ce volume ingrat, nous fixâmes à bout de bras des pendrillons noirs sur les murs. La pièce se gonfla de funèbres vagues sous un ciel au néon. 
Dans cette atmosphère tourmentée, le sentiment étrange de ne pas être trois, mais quatre entités, fut l’élément déclencheur d’Echoplasme. La flûtiste Ayako Okubo semblait partager la même sensation : elle me confia prudemment qu'il s'agissait certainement d’un yōkai. Étant novice sur la question, Ayako me fit découvrir cette composante de la culture japonaise. Les yōkai peuvent être un esprit, un objet ou un animal. Ils se manifestent souvent en premier lieu, par des bruits dans la pénombre. 

La genèse de cette pièce musicale s’est élaborée sur l’écoute de ce qui sortait du néant. Du point gris chaos1, soit l’avant pictural de Paul Klee ou des luttes avec les fantômes de Francis Bacon avant de peindre. « Avant de peindre, il y a bien des choses qui se sont passées. Se défaire de tout ce qui pèse, de tout ce qui précède, avant même que le tableau soit commencé. »
Ne voulant pas être assujetti à mes propres convenances - à savoir ma pratique du dessin figuratif - j’ai jeté l’encre sur le calcaire ou du bois. Fabriquer mes propres outils. M’aventurer sur des territoires de papier dont le dessein est de faire apparaître chez chacun,e, une paréidolie.  

Ces actes sont des improvisations, des gestes fixés sur le papier.
Ils sont intimement liés à ma pratique du son, à la marche, à la méditation.

Cette série d’encres et de scanographies, est une sélection non exhaustive réalisée lors de la syndemie de 2020. 
À la sécheresse de mes encres, ces blandices nécromancies se sont dissoutes.  

eRikm

eRikm (comp, electronics) Ayako Okubo (fl, voc) Olivier Maurel (perc, electronics)

LISTE DES PISTES AUDIO :
1. Yamambo 1’23

2. Limbe 4’09

3. Kappa - Okuri Inu 3’21

4. Massa 2’05

5. Syoukichi - Grenouille 3’10

6. Kurai - Sombre - Loup 5’05

7. Interlude 0’57

8. Yamambaa 5’01

9. Yamauba 1’10

10. Kuwaikoto - Chose Effrayante 1’56

11. Kurayamizaka - Chemin Sombre 0’25

12. Yama-uba 3’24

13. Hini -Feu 1’38

14. Arikoda 5’42

Echoplasme 


Or bringing out the invisible, summoning ghosts.

Having, to my knowledge, never encountered any ghost or other ectoplasm, the idea of ​​representing some of them in graphic form seemed to me perilous.
Only clichés came to mind.
After a few sinister sketches, these croquades animated my taste for allegory. Just as I did when I first met the HANATSUMiroir ensemble, I took the Styx and grimaced in ashes.

The antechamber where we had met was a cramped, windowless space. In order to minimize the resonances of this thankless volume, we fixed at arm's length black legs on the walls. The room swelled with funereal waves under a neon sky.
In this tormented atmosphere, the strange feeling of not being three, but four entities, was the trigger for Echoplasme. Flautist Ayako Okubo seemed to share the same feeling: she cautiously confided to me that it was certainly a yōkai. Being a novice on the subject, Ayako introduced me to this component of Japanese culture. Yōkai can be a spirit, an object or an animal. They often manifest themselves first, by noises in the dark.

The genesis of this musical piece was developed on listening to what came out of nothingness. From the gray point chaos1, either the pictorial avant-garde of Paul Klee or the struggles with the ghosts of Francis Bacon before painting. “Before painting, many things happened. Get rid of everything that weighs, of everything that precedes, even before the painting is started. »
Not wanting to be subject to my own conveniences - namely my practice of figurative drawing - I threw ink on limestone or wood. Make my own tools. To venture into territories of paper whose purpose is to reveal in everyone, a pareidolia.

These acts are improvisations, gestures fixed on paper.
They are intimately linked to my practice of sound, to walking, to meditation.

This series of inks and scans is a non-exhaustive selection made during the 2020 syndemy.
With the dryness of my inks, these necromantic blandices have dissolved.

eRikm
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