WE STAY STILL
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Artistes / Artists
Matthieu Mazué, Michael Cina, Xaver Rüegg
Label(s)
JAZZDOR
Si la figure tutélaire de Mal Wadron semble survoler ces plages et en particulier White Fields qui introduit l’album, elle semble tendre à l’effacement au fur et à mesure que le discours profondément original se creuse et s’affute à la fois. Ici, il ne s’agit pas de s’inspirer mais de s’échapper, sans pour autant s’enfuir. Le trio se connait bien, travaille beaucoup, construit, déconstruit, reconstruit et trouve un langage profondément original qui même s’il convoque l’histoire, ne cesse de développer un langage résolument moderne, ouvert, qui laisse une grande liberté à ses protagonistes.
Les compositions du pianiste, les longs développements improvisés proposés tissent un canevas complexe mais fluide à la fois qui tient en haleine de bout en bout. Rien n’est figé, la souplesse du trio et les nombreuses mémoires convoquées au gré du voyage qu’on entreprend à l’écoute de l’ensemble finissent de tisser les haubans d’un pont imaginaire qui semble permettre aux générations successives de prolonger, de poursuivre la conversation.
C’est inattendu, c’est frais, ça ne va pas dans le sens du poil et pourtant une certaine quiétude habite cet enregistrement comme si la maturité frappait déjà à la porte de ces musiciens pas encore trentenaires. A découvrir !
Philippe Ochem
LISTE DES PISTES AUDIO :
1) White Fields - 06:42
2) Au Plus Profond des Steppes - 05:01
3) Supply Chains - 06:44
4) Sentiers - 02:53
5) Dislocation - 04:04
6) A Standing Black Shape - 12:16
7) Knocks - 07:01
8) Shells 00:06:19
9) Prototype Monolithe - 05:02
If the tutelary figure of Mal Wadron seems to fly over these tracks and in particular White Fields which introduces the album, it seems to tend to erase as the deeply original discourse deepens and sharpens at the same time. Here, it's not about inspiration but about escape, without running away. The trio knows each other well, works a lot, builds, deconstructs, reconstructs and finds a deeply original language which, even if it summons history, never ceases to develop a resolutely modern, open language, which leaves a great freedom to its protagonists.
The compositions of the pianist, the long improvised developments proposed weave a complex but fluid canvas at the same time which holds in breath from beginning to end. Nothing is set in stone, the flexibility of the trio and the numerous memories summoned during the journey that one undertakes while listening to the ensemble finish weaving the stays of an imaginary bridge that seems to allow successive generations to prolong, to continue the conversation.
It's unexpected, it's fresh, it doesn't go in the direction of the hair and yet a certain calmness inhabits this recording as if maturity was already knocking at the door of these musicians not yet thirty years old.
Philippe Ochem
