IN-VISIBILITY (Ref. J2085)
4 en stock (in stock)
Groupe / Band
Orbit
Musiciens / Musicians
Sébastien Boisseau, Stéphan Oliva, Tom Rainey
Label(s)
YOLK
Dès le début de cette histoire en trio (formé en 2016 à l'Europa Jazz Festival du Mans) nous voulions aller le plus loin possible ensemble. Le premier album éponyme paru en 2019 est le témoin de notre rencontre, celle de trois explorateurs d'espaces sonores qui gravitent les uns autour des autres. Nous avions déjà plus de matière qu'il n'en fallait et l'envie d'un nouvel album était réelle tant la circulation entre nous était évidente. Plusieurs fois reporté en raison de l'épidémie, il nous aura fallu finalement peu de temps pour nous lancer vers un nouveau cap.
Nous avons préparé In—Visibility de la même manière que le premier album, nous avons signé la musique à deux en imaginant les options de pilotage que prendrait Tom. Paré pour l'expédition, le trio s'est retrouvé à l'Opéra de Lyon en mai 2022 pour le départ d'une tournée qui passerait par la Bretagne avec une escale au Studio Peninsula de Sarzeau, dans le golf du Morbihan.
Au premier jour de répétition, treize morceaux se sont imposés. Le lendemain ils prenaient vie sur scène et quelques jours plus tard les micros du studio les absorbaient. Pendant plusieurs semaines nous avons cherché des titres aux morceaux. Certains plus énigmatiques nous évoquaient des « satellites » dérivant au gré d'une poésie de l'instant, du non-dit, du ressenti, comme on pourrait imaginer des particules qui s'effleurent ou se percutent dans le vide sidéral. Il nous est apparu qu'à nous projeter dans toute cette imagerie astrale nous retrouvions ce qui nous fait vibrer dans la musique, se trouver parfois dépassé par ce qu'on n'a pas vu venir et faire un pas de géant vers qui nous sommes.
Pointer la lunette vers une zone, explorer et fouiller tous les recoins avec patience et humilité pour dénicher la perle, c'est peut-être ce qui nous est arrivé au moment de jouer le rappel du concert public enregistré au studio, une version suspendue d'un morceau oublié de Bill Evans, « Orbit », un morceau caché derrière tant d'étoiles lumineuses qui attendait notre trio depuis des décennies.
Ce bruit de papier qui flotte dans les mains de Tom Rainey et qui semble s'envoler vers l'infini aura été le dernier son de la séance d'enregistrement, c'est ce bruissement fragile qui nous semblait conclure le plus naturellement cet opus, en apesanteur totale.
LISTE DES PISTES AUDIO :
1. L'observatoire 2:05
2. Extérieur nuit 4:19
3. Black matter 4:40
4. Puls art 4:44
5. L'orfèvre 5:58
6. Kinetic motion 7:23
7. Saturn diamonds 4:04
8. Parallax 4:58
9. The deep mirror 4:05
10. Heliocentrique 3:19
11. Song of nowhere 3:10
12. A comet at Bronx 5:32
13. Orbit 4:52
Durée totale: 59 :15
From the beginning of this story as a trio (formed in 2016 at the Europa Jazz Festival in Le Mans) we wanted to go as far as possible together. The first eponymous album released in 2019 witnesses our meeting, that of three explorers of sound spaces who gravitate around each other. We already had more material than we needed and the desire for a new album was real as the flow between us was so obvious. Postponed several times due to the epidemic, it finally took us a short time to embark on a new course.
We prepared In—Visibility in the same way as the first album, we signed the music together by imagining the piloting options that Tom would take. Ready for the expedition, the trio met at the Opéra de Lyon in May 2022 for the start of a tour that would pass through Brittany (France) with a stopover at Sarzeau's Studio Peninsula.
On the first day of rehearsal, thirteen pieces stood out. The next day they came to life on stage and a few days later the studio microphones took them. For several weeks we searched for titles. Some more enigmatic evoked "satellites" drifting according to a poetry of the moment, of the unspoken, of the felt, as one might imagine particles brushing against or colliding in the void of space. It seemed to us that by projecting ourselves into all this astral imagery we find what makes us vibrate in the music, sometimes finding ourselves overwhelmed by what we did not see coming and taking a giant step towards who we are.
Pointing the telescope towards an area, exploring and searching every corner with patience and humility to unearth the pearl, this is perhaps what happened to us when playing the encore of the public concert recorded in the studio, a suspended version of he forgotten track by Bill Evans, "Orbit", a track hidden behind so many bright stars that had been waiting for our trio for decades.
This noise of paper which floats in the hands of Tom Rainey and which seems to fly away towards infinity will have been the last sound of the recording session, it is this fragile rustling which seemed to us to conclude this opus most naturally, in total weightlessness.
