Créé au tournant des années 90, Kartet est un groupe mythique de la scène européenne qui a contribué à propulser les riches carrières de ses membres fondateurs. Kartet produit un son parmi les plus uniques de la scène contemporaine. Il a aussi marqué de son esprit les jeunes générations en Europe et au-delà.
Au fil des années, ce qui a fait la rareté esthétique de Kartet, c’est d’avoir su rester hermétique aux sirènes d’un jazz commerçant sur son seul vernis historique. Depuis sa création, Kartet honore l’esprit d’un influx musical pionnier.
Silky Way est le 7ème album de Kartet, le 3ème pour le label PeeWee, après Jellyfishing en 1999 et Jyväskylä en 2001. On y retrouve le jeu comme modus operandi. Un jeu comme un rituel heureux, marabouté par d’inlassables séances de répétitions, comme autant de cérémonies en nouvelle sorcellerie musicale, afin de mieux apprivoiser qui un rythme inédit, qui une règle de son ou d’harmonie, pour enfin générer formes et idées nouvelles, collectivement. Ainsi affinée, cette oscillation d’équilibriste entre contrôle et aventure que Kartet affectionne tant, entre lisse et strié, entre risque, relâchement, audace et maîtrise, continue de procurer à l’auditeur.trice la sensation d’un élan nouveau et généreux, soit l’émouvante traversée d’un savoir-faire plus que rare.
Ici, la musique de Kartet accède à un niveau de fluidité et de maturité étonnant. L’auditeur est amené dans un état de transe, une rêverie qui réconcilie intellect et intuition. Silky Way est une suite naturelle de paysages et d’ambiances, de couleurs, d’où ne sont jamais exclus l’énergie et les dynamiques fondamentales du jazz.
Pour ce nouvel opus, les trois mousquetaires d’origine - Guillaume Orti, Benoît Delbecq, Hubert Dupont - convoquent un nouveau compagnon. Dans la lignée de ses prestigieux prédécesseurs Benjamin Henocq, Chander Sardjo, Stéphane Galand, le jeune batteur belge Samuel Ber vient apporter sa part dans l’évolution éblouissante de ce groupe tellement singulier.