Partez allez-vous en finissez votre verre et partez taisez-vous oui surtout taisez-vous qu’aucun son ne sortît de la gueule béante et bavante à l’usage des mots qu’aucun mot à jamais ne sortît de cette conque atroce d’où seul doit s’effondrer le souffle des zéphyrs et les coups de marteaux des mineurs des grands fonds et les cordes tressées arrachées en violence et tous les branchements saturés de douleur.
 
Partez allez-vous en taisez vous qu’aucun mot à jamais ne sortît de la gueule et du souffle en alcool surchargé de tout un poids de sens faisant crouler le tout vers les tréfonds des caves décavées où hurler tout son saoul sans songer qu’aucun mot à jamais ne sortît de la gueule en articulation gymnique à la clé des mâchoires hachées dents à dents dans la merde et dehors à savoir dans la merde.
 
Partez allez fuyez au long des courbes folles qui tracent vos chemins afin que vous sachiez ce qui du grand silence vous entame à jamais hurlant depuis l’absence et vous incise à l’ouïe ce qui pourtant jamais ne devrait l’inciser à savoir le grand sens.
 
Partez allez tendez vos nerfs les plus optiques à contempler la vitre opaque et translucide englobant votre écoute et ces yeux toujours mornes cette gueule béante et bavante qui vous parle en silence et vous dit qu’elle part et vous dit quelle part.